La traque des corrupteurs évoluant parmi les menus fretins ou les petits poissons avance et continue de happer. Le BIANCO, en coordination avec le Pôle anti-corruption (PAC), s’efforce d’interpeller les responsables des magouilles sur fond de détournements ou de concussion c-à-d des malversations commises par un ou des agents de l’Etat, souvent haut placés, pour extorquer de l’argent dans l’exercice de leur métier. Dans ce genre de délit corruptif, la traque du Système de lutte contre la corruption suit normalement son cours. Mais là où le bât blesse justement c’est la lutte ayant pour lien avec les gros bonnets. Et c’est la raison pour laquelle le président du CSI s’est déplacé, en personne, devant les honorables parlementaires de l’hémicycle. Selon le Texte de la loi fondamentale, le processus de mise en accusation devant la Haute Cour de justice (HCJ) dépend formellement de la Commission spéciale d’accusation au sein de l’Assemblée nationale (AN). Les dossiers d’accusation des anciens de ceci ou de cela, de hauts dirigeants en exercice ne sont pas recevables devant la HCJ, sans l’avis exprès de la Commission spéciale de mise en accusation de l’AN. Des dossiers d’anciens ministres s’enlisent dans les « tiroirs » de la Commission spéciale à Tsimbazaza faute de quorum. Le nombre de présence minima n’a jamais été atteint lors des réunions de la Commission spéciale. Le président de la Commission a dû ajourner la réunion à chaque fois. Résultats : les dossiers restent bloqués là où ils sont !
Devant ce « blocage » persistant, le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité ne pouvait pas rester là … bloqué. Jean Louis Andriamifidy interpelle de vive voix les premiers responsables, les députés membres de la Commission spéciale de mise en accusation. Il les met devant leurs responsabilités. Andriamifidy n’est pas du genre à reculer devant les « yeux menaçants » (Tsy mataho-maso mena). Il ne faut pas oublier que lors de l’arrestation de Claudine Razaimamonjy, la bailleresse du régime de Rajaonarimampianina et conseillère spéciale du Président, il n’a jamais abandonné sa responsabilité sinon sa mission. Il fallait le faire !
Son audace d’intervenir auprès des députés fut un signal fort !
Ndrianaivo